Patrick Cohen, le justicier de 8 h 20
De septembre 2010 à juin 2017 Patrick Cohen est l’animateur et le présentateur le plus assidu de l’émission de 7 h à 9 h du lundi au vendredi sur la radio France Inter. Extraits.
Le 19 mars 2012 avant 9 h, les premières dépêches d’agence annoncent une attaque d’école à Toulouse, il les commente par ces mots : « dans trois minutes on aura des niouzes ».
(Le 12 mars 2013, sur la chaîne de télévision numéro 5, sans avoir aucune qualité pour exercer le métier de médecin et sans être inscrit au Conseil de l’ordre des Médecins, il qualifie Tariq Ramadan, Marc-Edouard Nabe, Dieudonné et Alain Soral d’individus au cerveau malade, et il ne donne aucune précision sur leur maladie.)
Le 5 janvier 2015 au matin il reçoit, sur France Inter, le Président de la République française François Hollande. Ce dernier avait évoqué dans ses vœux du 31 décembre 2014 son souci du respect et de la dignité de la femme en général, en oubliant (sciemment?) le respect et la dignité de l’homme. Avant cette émission, en passant par le site Internet de la radio France Inter j’ai posé la question de cet oubli et fait remarquer que l’excision masculine (appelée circoncision) pratiquée sans consentement ou sans motif médical sérieux est, de mon point de vue aussi grave et contraire à la dignité humaine que l’excision féminine. Ma question n’a pas été retenue, l’émission a été complètement ratée, elle n’a rien apporté à l’auditeur, et elle est apparue quelques jours après, après certains attentats en France, complètement « décalée ».
Depuis mars 2015 (époque d’une longue grève à radio France) il est en butte à la haine de la rédaction de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles qui l’accuse dans un article (… à compléter) d’être sectaire, et entre autres, de n’inviter à l’antenne que des personnes qui ont milité dans leur jeunesse à l’UNEF ou dans une structure proche du parti socialiste. Cette haine semble réciproque.
Le 10 mars 2015, en direct entre 7 h et 9 h, après avoir dit « mais qu’est-ce que c’est que cette émission qui part en l’ail ve », il découpe aux ciseaux sa carte de presse, en présentant ce geste comme un soutien à une consœur Pascale Clark. Il considère qu’il a qualité à décider qui est journaliste et qui ne l’est pas. Depuis cet épisode il se présente toujours comme un journaliste tout en refusant une carte de presse, comprenne qui pourra…
Le 19 novembre 2015 avant 8 h 30 Patrick Cohen élève son casque à la dignité d’une toque de magistrat en entreprenant de « juger » (sic) Marine le Pen au sujet des relations entre cette dernière et le ministre de la justice de l’époque Christiane Taubira. Marine le Pen préfère prendre la fuite sous protection peu après 8 h 30.
Le 7 janvier 2016, Patrick Cohen conclut brutalement à 8 h 40 la revue de presse d’Hélène Jouan, centrée en son début sur divers aspects du féminisme, en la coupant pour reprendre à son compte cette citation attribuée à Pierre Boulez: « Madame, avec un chapeau comme le vôtre on ne parle pas, on pète », puis en joignant le geste à la parole…
Le samedi 20 août 2016, vers 7 h 20, il coupe brutalement l’émission en cours pour crier d’une voix éraillée « ouais le sept neuf c’est toujours de sept heures à neuf heures », puis immédiatement il provoque un énorme tintamarre en bruit de fond pendant plusieurs secondes.
Le 9 décembre 2016 il invite le trompettiste Ibrahim Maalouf à 8 h 20 afin « de fêter ensemble ses dix ans de l’ailve » (sic). Manifestement cornaqué avec soin en coulisse avant l’émission, ce dernier met toute son énergie pour distiller au moins une fois toutes les vingt secondes le verbe « partager » dans quelques phrases dont: « c’est des petites salles », « ils se battent contre un mouvement extrêmement difficile à mouvoir »…
Le 12 décembre 2016 avant 8 h 30 il coupe son invité pour déclarer, à propos de la bataille d’Alep, « les hôpitaux ont été détruits par des cibles qui les visaient ».
Le 18 janvier 2017, après 8 h 40, un auditeur intervient à l’antenne et s’adresse à l’invité du jour Manuel Valls en ces termes: « « Salut Manu ! Je sais pas si tu trouves ça normal ou pas, mais moi je pense que la claque on est 66 millions à vouloir te la mettre. C’était juste trop bon, sans déconner ». Patrick Cohen le coupe, et se justifie en invoquant uniquement l’incompatibilité d’un appel à la violence avec l’antenne de France Inter… C’est à dire qu’il cautionne pleinement le style ordurier, le tutoiement haineux et insultant à l’égard d’une personne et de surcroît toutes les atteintes à la langue française contenues dans les trois phrases de l’auditeur. Qu’il soit permis de penser qu’il n’aurait jamais accepté tout cela pour sa propre personne ou pour les autres personnes présentes dans le studio et qu’il aurait alors coupé immédiatement l’auditeur dès les deux premiers mots. A l’occasion de cet incident on retrouve là un condensé de tout le mépris, toute la haine dont font actuellement l’objet, ouvertement ou en filigrane, les hommes politiques français lors de leurs entretiens avec bon nombre de journalistes français, situation exacerbée par la lâcheté de la plupart de ces hommes politiques qui se transforment en mauviettes face à un journaliste.
Le premier février 2017 au matin il reçoit Emmanuel Macron en claironnant « une matinale grand format » à de multiples reprises.
Le 13 février 2017, Patrick Cohen interrompt, comme d’habitude, plusieurs fois la « revue de presse « d’Hélène Jouan, dont une fois pour lui signaler que « M Jacques Toubon lève un sourcil » et une autre fois pour relever une faute de français (?) qu’elle vient de commettre « des cybèrezattaques », en lui ordonnant de dire » cyberattaques », mais sans lui mentionner d’autres possibilités comme « attaques informatiques », « attaques par cybernétique ». Il semble presque s’excuser de cette remarque, en bredouillant « c’est pas moi »… Pour ma part je pense que c’est moi qui suis à l’origine de cette remarque, voir à cet effet les citations relevées le 13 décembre 2016.
Le 15 février 2017, il invite Pascal Lamy à 8 h 20, il le présente en claironnant haut et fort le titre et l’éditeur de son dernier livre (où va le monde?, Odile Jacob). La suite de l’entretien est plutôt fade, de sorte qu’une fois de plus on peut se demander si ce livre n’est pas la seule raison de l’invitation. La revue de presse de 8 h 30 d’Hélène Jouan est interrompue, cette fois-ci à l’initiative d’Hélène Jouan et non pas comme à l’habitude sur ordre de Patrick Cohen, pour une copieuse partie de bavardage à trois, Jouan, Cohen et Lamy…
Le 15 février 2017 toujours, il sous-entend que les journalistes des médias russes RT et Spoutnik ne sont en fait pas des journalistes, et il met en cause le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui les considère, lui, bien comme des journalistes.
Le 16 février 2017 a lieu un complet changement de forme pour la présentation de cette période matinale aux alentours de 8 h 30: aucune publicité, la revue de presse commence exactement à l’heure et ne subit aucune coupure, l’auditeur, considéré et traité avec respect, apprend au moins le double de ce qu’il apprend pendant le même laps de temps jusqu’à la veille.
Las! Cette embellie est déjà oubliée le lendemain, avec une « revue de presse » à 8 h 33 qui se termine avec un enregistrement vidéo en anglais!
Le dimanche 19 février 2017 à 13 h 15 il interrompt brutalement l’antenne pour annoncer en grande pompe qu’il effectue un déplacement le lendemain à Bobigny, dans un tribunal.
Le mercredi 22 février 2017, Patrick Cohen fait verrouiller l’intervalle de 8 h 20 à 8 h 50 par une redoutable triade: CEVIPOF, IPSOS et Le MONDE, ce qui assure une bonne demi-heure de généreuse publicité pour le dernier livre de l’invité Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po).
Le 23 février 2017 Patrick Cohen rappelle à l’antenne qu’il surveille étroitement tous ses collaborateurs matinaux en signalant « Charline a pris un peu moins de notes ».
Le 27 février 2016, il claironne à de multiples reprises « inneterreviou grand format » à l’occasion de l’invitation de Benoît Hamon le matin.
Le 10 mars 2017 il annonce la « revue de presse » présentée par Hélène Jouan avec ces mots : « on commence par une ex-peau ».
Le 27 mars 2017 pendant le journal de 7 h 30 il perd complètement les pédales, avec Hélène Fily, alors qu’on vient d’entendre une annonce de mesures de sécurité sur certains vols aériens suivie de bavardages sur le thème du basket ball aux USA, extrait de l’ensemble (perte des pédales après 1 mn 39 s environ):
Beau salmigondis, « he » à profusion, blancs, mélange de Turquie et d’Égypte… Une séquence stupéfiante de la part d’un homme qui se vante de son audience matinale et qui se retrouve brusquement réduit à l’état de mauviette humiliée !
Début mai 2017 Patrick Cohen annonce sa fuite de France Inter vers la radio Europe 1 dans quelques mois.
Le 14 juin 2017 à 7 h 43 il annonce « le premier sept heures quarante-trois trouvé sur le bon coin » , verbiage incompréhensible, il explique alors qu’il vient de trouver une annonce de vente de l’ancien appartement de Georges Perec, bien remarquer après 1 mn 05 les mouvements de la main droite, le doigt pointé, puis les deux doigts en paire de ciseaux intimant l’ordre aux serviteurs du maître de l’émission de couper le son du studio pour permettre un échange à quatre, échange discret non diffusé…
https://www.franceinter.fr/emissions/le-7h43/le-7h43-14-juin-2017
Le même jour il s’en prend au Garde des Sceaux François Bayrou, vers 7 h (« François Bayrou commence à poser des problèmes au Gouvernement français »), puis vers 8 h 30 : « François Bayrou a le téléphone de France Inter mais il a perdu l’adresse ». Le 15 juin 2017 avant 8 h il le surnomme « le téléphoniste ». Jusqu’à sa démission en date du 21 juin 2017 il le poursuit plus ou moins ouvertement de sa vindicte. Il attribue cette démission aux recherches du journaliste d’investigation Sylvain Tronchet de France Inter alors que l’affaire des assistants parlementaires du parti Modem a été déclenchée par un signalement en date du 14 mars 2017 auprès du Parquet de Paris effectué par le député européen Sophie Montel (député français, Front National).
Patrick Cohen, France-Inter, lundi 26 août 2024 le grand retour à 7 h 40!
Patrick Cohen revient au pas de charge à France-Inter pour présenter un « éditorial politique » chaque matin du lundi au vendredi.
Il se trouve alors en « compagnie » de Nicolas Demorand, animateur en chef, manifestement il y a une rivalité entre ces deux hommes, deux coqs dans la même basse-cour c’est trop… A long terme cet attelage baroque va mal finir…
Le 13 septembre 2024 on en est déjà à un retard systématique de plus de deux minutes pour cet « éditorial politique », jamais un échange aimable, ni introduction ni conclusion… Impossible de savoir si les deux hommes sont réellement en direct et côte à côte…
Fin septembre 2024 le retard passe à trois minutes…
Le lundi 26 août 2024 Patrick Cohen frappe fort son premier grand coup en insultant le parti du Rassemblement National.
Le lendemain 27 août il réitère ses insultes sous une autre forme.
Le 28 août il se retient de recommencer, certainement à regrets, on lui fait remarquer.
Le 29 août il trouve son pain béni pour fustiger de nouveau le rassemblement National (et les autres « du même acabit ») à la suite du discours engagé de la veuve du gendarme décédé à Mougins le 26 août 2024, l’adjudant Éric Comyn. Il en rajoute une couche et profère un mensonge en décidant que les deux enfants du gendarme ont 17 et 12 ans, alors qu’ils ont 16 et 12 ans…
Le lundi 9 septembre 2024, il se déchaîne de nouveau contre le parti le Rassemblement National.
Le 10 septembre, oh immense et divine surprise, il vitupère à fort juste titre contre la clique criminelle (criminelle du fait de l’incidence sur les morts prématurés due à l’obsession contre l’automobile et les automobilistes en général), clique emmenée par Anne Hidalgo, gouverneur civil de la ville de Paris. Il fustige l’idée d’abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h (au lieu de 90 km/h à l’origine) sur le boulevard périphérique parisien! MERCI!
Le lundi 23 septembre 2024 il retombe dans son obsession du front national…
Citations.
« On va se demander jusqu’où ça va s’arrêter » ( Serait-ce plutôt jusqu’où ça va aller? Le 22 juin 2017 avant 8 h 30).