Docteur Antoine-Marie Bergeron
Docteur Antoine-Marie Bergeron

Docteur Antoine-Marie Bergeron

Antoine-Marie Bergeron

Biographie.

Jeunesse et formation.

Antoine-Marie Bergeron naît le 30 avril 1927 au Pellerin (département de Loire-Inférieure). Son père, Joseph Bergeron, est commandant dans l’armée française, sa mère Renée Brillaud de Laujardière est sans profession, ses parents se sont connus grâce à une petite annonce du magazine Le Chasseur Français.
Antoine-Marie Bergeron passe une partie de sa jeunesse à Paris, puis sa famille se replie à Bois-Corbeau à Cheix-en-Retz, pendant la deuxième guerre mondiale. Après avoir obtenu le baccalauréat, série A’, il continue ses études à la faculté de médecine de Nantes.

La médecine de campagne.

De 1952 à 1972, à Bouaye (Loire-Inférieure puis Loire-Atlantique).

Habitations.
Il habite, et exerce la médecine, jusqu’en 1962 dans l’actuelle maison située au 37 rue de Pornic, en location, sans eau courante jusque dans la fin des années 1950 et sans chauffage central. Durant l’hiver, notamment en février 1956, l’épouse du Docteur Bergeron doit faire fondre de la neige sur le poële à charbon dans la cuisine pour assurer l’alimentation en eau de la maisonnée… Axel Bergeron loge dans un grenier mansardé non chauffé.
Avec son épouse Luce Rougerie il achète en 1960 un terrain proche, utilisé comme pré pour cheval, appartenant à la famille Olive, et y fait construire une maison. La construction, supervisée par l’entreprise Grossin (Nantes) dure deux ans, dont un an de chantier réel et deux périodes d’oisiveté de six mois dues au retard de l’entreprise de menuiserie Salaud (Fresnay-en-Retz) pour la pose de la charpente puis des portes et fenêtres… Le maître d’ouvrage fait remarquer, à juste titre, que cette maison, avec cinq pièces, est trop petite pour un médecin qui exerce à domicile. Luce Rougerie répond que son mari est rarement là…
Lorsque le docteur Bergeron n’exerce pas, durant les jours de congé, les contrevents de la sale d’attente reste fermés. D’où un couloir partiellement sombre; un jour Luce Rougerie renverse ainsi un seau plein d’eau qu’elle avait déposé là antérieurement, la moquette grise du couloir en gardera la trace pour toujours…

L’exil et la spécialisation

Il acquiert les spécialités d’allergologie et de phlébologie tout en exerçant à l’Hôtel du Parc à Tessé-la-Madeleine (département de l’Orne) de 1972 à 1976. Il est alors employé par la Sécurite Sociale.

La médecine de ville, allergologue et phlébologue.

Il s’installe ensuite à Nantes place du Commerce, associé au Docteur Wessel.

La retraite

Il fait valoir ses droits à la retraite en 1988, année du décès de son épouse Luce Rougerie.

Vie privée

Antoine-Marie Bergeron se marie en 1952, sans contrat et sous le régime de la communauté légale de l’époque (communauté des meubles et acquêts) avec Juce Josiane Rougerie, étudiante en médecine, dont les parents, Georges et Lucienne Rougerie, sont instituteurs laïcs. De cette union naît un fils unique, Axel Bergeron en 1953. Luce Rougerie abandonne alors ses études médicales, juste avant de passer ses derniers examens et devient femme au foyer.
A-M. Bergeron prévient son épouse qu’à Bouaye on parle le patois. Surprise de l’épouse quand elle entend parler français… Pourquoi ce mensonge? Le mystère reste entier soixante-dix ans plus tard…
A-M. Bergeron n’avait jamais mangé de poisson avant son mariage, Luce lui apprend qu’on ne mange pas un poisson, par exemple de type merlan, en le coupant au couteau et à la fourchette comme une saucisse…

A la fin des années 1960, alors qu’Axel est interne au lycée La Colinière, Luce Rougerie s’émancipe quelque peu et s’en va seule en voiture, une fois par semaine, faire des courses à Nantes…
Une de ses « sorties » reste dans les annales. Durant le trajet aller Luce, seule donc à bord, entend un bruit croissant à bord de la Daf 33 familiale (surtout utilisée comme véhicule professionnel du docteur Bergeron). Le bruit va croissant, Luce diminue sa vitesse, et ne s’arrête pas, jusqu’à son stationnement habituel, rue Dugommier, devant l’école Saint-Nicolas. Elle ne remarque rien en quittant la voiture, fait ses courses, et repart dans un invraisemblable tintamarre. Elle décide d’aller jusqu’au garage et concession Daf automobiles, en direction de la route de Vannes, à vitesse très réduite, moins de 20 km/h à l’arrivée. Elle explique le situation, un employé regarde la voiture, se penche au niveau d’une roue, tend la main, un boulon de fixation de la roue lui tombe dans la main… Manifestement les boulons de la roue avaient été dévissés partiellement avant le départ de Luce…   Une issue heureuse

Luce Rougerie décède le 22 juillet 1988 des suites d’une longue et cruelle maladie.
A-M Bergeron se rapproche alors de Monique Vallée, la meilleure amie de Luce Rougerie, Monique Vallée décède le 8 décembre 1989 sans descendance directe.
Antoine Marie Bergeron se rapproche aussi à cette époque de Madame Ivane Buteau, née en 1952 donc vingt-cinq ans plus jeune que lui, fille aînée de Claude et Monique Buteau, amis de longue date du Docteur Bergeron et de son épouse. Claude Buteau a été un temps instituteur à l’école publique de Bouaye et a eu pour élève, entre autres, Axel Bergeron…
Après avoir déclaré à son fils qu’il s’agit d’un mariage blanc, Antoine Marie Bergeron finit par épouser en secondes noces Ivane Buteau, sans contrat et sous le régime de la communauté légale à l’époque, la communauté réduite aux acquêts, en octobre 1990.
(Lien vers la page consacrée à la famille Buteau)

Obséques

Il décède le 11 septembre 2018, à l’hôpital privé Confluent (Nantes)
La dépouille du Docteur A-M Bergeron est exposée en chambre funéraire, au funérarium Antarès, à Bouaye, jusqu’au 14 septembre, date de l’incinération.
Conformément aux dernières volontés du Docteur A-M Bergeron, une absoute religieuse a lieu sur place.
Les restes du Docteur Antoine-Marie Bergeron reposent en l’ancien cimetière du Pellerin, dans le caveau familial (ses parents).

Mémoire et souvenirs.

Le … le conseil municipal de la municipalité de Bouaye vote à l’unanimité pour que la voie (qui ne porte pas de nom actuellement) qui débouche au nord de la rue de Pornic, entre les numéros 35 et 37, prenne le nom de rue du Docteur Antoine-Marie Bergeron.
Un article à ce sujet paraît dans Presse-Océan le 27 octobre 2021.
Las, cette voie est privée, et après ce vote, des riverains (comme ils en ont le droit) s’opposent fermement à cette nouvelle dénomination pour plusieurs motifs…